Les "Fleurs du bien" d'Anne Guillou
Anne Guillou est une amoureuse inconditionnelle des fleurs dont ses chers coquelicots. Elle les peint avec gourmandise et un grand bonheur. Pour preuve, ses toiles qu'on peut admirer jusqu'au 6 novembre à la galerie République. Un régal pour l'oeil.
Délaissant le piano pour ce qu'elle appelle ses "gribouillages" de jeunesse aux thèmes divers, Anne Guillou a tout de suite été fortement attirée par les arts plastiques et surtout par la peinture, à l'exemple de son père qui réalisait des toiles à l'huile à la maison. C'est à l'âge de 23 ans qu'elle s'est vraiment décidée à s'y mettre sérieusement en prenant des cours de dessin près de Lyon puis en s'inscrivant en cours du soir aux Beaux-Arts du Mans où elle s'est initiée à toutes les techniques picturales. La vingtaine de toiles présentées témoigne d'un regard tout à fait personnel sur des couleurs que l'artiste aime à mêler, transformer, faire évoluer au gré de son inspiration du moment. Un savoir-faire original qui laisse augurer un avenir pictural des plus prometteurs.
"Une peinture liée au tactile"
Anne Guillou privilégie avant tout le pastel sec étalé sur du papier quelque peu abrasif qui lui permet d'avoir un meilleur rendu des couleurs.
"Avec cette technique, on peut faire plein de choses intéressantes, notamment gratter avec un cutter, ajouter de la craie, faire des superpositions,s'en imprégner du bout des doigts. C'est une peinture liée au tactile qui me convient parfaitement", souligne t'elle.Technique avec laquelle elle compose des tableaux d'un grand réalisme visuel où les plus petits détails sont mis en valeur.
La peintre n'en délaisse pas pour autant l'huile, découverte seulement au début de l'année. Ses toiles aux tons chauds tels que les carmins et vermillons sont remarquables d'inventivité et de délicatesse et laissent transparaître une véritable joie de vivre.
Fleurs et fruits sont des thémes de prédilection qu'elle couche sur la toile avec un sens inné de la composition et une grande liberté d'expression aux couleurs chaleureuses et prenantes.
L'est Républicain - octobre 2004